Poésie
Dis à ceux que tu aimes que tu les adores
Tu sais,
Il te faudra écouter
pour savoir parler.
Il faudra te regarder bien en face
pour ensuite prendre ta place.
Il faudra dire à ceux que tu aimes
que tu les adores.
Il te faudra bien ressentir
pour ne rien oublier.
Il te faudra donner ton coeur
et serrer, serrer, serrer
dans tes bras, toute la vie.
Il faudra dire à ceux que tu aimes
Que tu les adores.
Il te faudra laisser partir les autres
accepter d’être abandonné
coupé sec, à droite, par la mort
et pleurer, pleurer, pleurer
même très tard, même vieux.
Il faudra dire à ceux que tu aimes
Que tu les adores.
Enfin, il te faudra comprendre qu’hier s’est envolé
que rien ne sert de le regretter
avance, fonce, cours, vole
Car tiens, tu vois, déjà, tu lis du passé.
Mais avant…
As-tu dit à ceux que tu aimes
Que tu les adores?
Alain Zouvi
Deuil de l’enfance
Petit, tu vas voir, la vie est belle,
promis…
Mais elle passe vite.
Ton papa t’aime
Ta maman t’aime
Ils t’aimeront toujours,
même partis.
Mais un jour mon enfant,
tu seras celui
qui deviendra le grand,
le grand corps sérieux, responsable.
Toi, tu seras toujours présent mon petit,
bien enfoui, à l’intérieur,
mais toujours là. Pour toujours.
Il faut.
Petit,
Reste.
Ne t’en va pas!
Le temps a beau passer,
toi, reste,
reste toujours là, en moi, avec moi,
dans mon cœur.
Accompagne-moi,
tu vas voir, la vie est dure,
parfois cruelle,
mais elle est belle,
promis.
Mon enfant, mon petit à moi, reste là, ne t’en va pas,
je t’en prie, reste dans mon cœur:
Il a besoin de toi, mon coeur.
Tout les petits qui ont quitté
le cœur des grands
se cherchent un refuge et sont tristes.
Ils passent leurs vies, malheureux, perdus parmi les chaussettes uniques et les lettres d’adieu…
Et que dire de ces grands corps vides, qui errent, obsédés, sans enfance,
cherchant sans arrêt leur naïveté,
En quête d’amour, d’enthousiasme, d’énergie, de passion,
parfois d’amour.
Petit enfant, reste là, ne pars pas;
J’ai besoin de toi pour toujours, afin de rire
de m’attendrir, de sourire,
et surtout,
Ô bonheur suprême, de pleurer de joie,
de pleurer de bonheur et d’admiration…
Ce sont ces grands corps vides, sans toi, mon petit enfant,
qui ne rient plus,
et surtout
qui ne pleurent plus
de bonheur.
Je te sais
Lumière
Brunante
Absence triste?
Présence douce…
Absence douce
car je te sais.
Quand je te sais
tout va bien;
ma main qui grisonne sur ta peau si douce
tu sens bon, mon amour
tu es belle
même de loin
ton sourire me caresse
même de loin
même si loin, tu es là,
car je te sais et tout va mieux
je te sais et tout va bien.
Tu me combles
de tes sourires
de ta voix
de ton rire
je le sens, il est pour moi
ton amour je le sais
à côté, tout doux
car je te sais et c’est si bon.
Mai 2015
Alain Zouvi