Mois: août 2019
Déjà 60? Chanceux!
Vite, le temps s’accélère, les minutes s’écoulent, c’est exponentiel; plus on vieillit, plus ça va vite. Je me retourne et je regarde derrière; c’était hier…Tiens, Fanfreluche à la télé, Kim dans la vie, amie de papa, à qui je pouvais parler pour vrai! Jean-Pierre Ronfard qui m’a fait découvrir à nouveau le plaisir du jeu que j’avais égaré après quelques mois d’école de théâtre…le jeu, comme celui tout petit, le jeu; les jeux; comme Robert Gravel, l’essence même du jeu, l’humour incarné, parfois dans le drame, mais toujours l’art vivant, le jeu fou, l’improvisation structurée, émotive et l’homme exigeant pour lui-même… et surtout l’amitié; les discussions de loges pendant « Les trois soeurs » avec lui, chez Duceppe… Colombe, ma maman Amulette, qui jouait dans Cré Basile » avec Olivier Guimond, Denis Drouin, et Béatrice! Comme je les aimais et comme j’étais fier de faire partie, même petit, de leur clan! Jacques, mon papa à moi dans la vie et Domino à la télé, avec Cloclo…oui, Cloclo et son oiseau dans l’émission: « Domino ». Cloclo qui se « fout du monde entier », quand les samedis matins, tout petit Frédéric que je suis, Frédéric que je m’appelais tout petit, assis sur ses genoux, oui, sur les genoux de Claude Léveillée pendant qu’il joue du piano. Chanceux tu dis? En plus, j’ai 6 ans et je suis secrètement amoureux de sa douce, Louise…Ah souvenirs! Piccolo à la télé, Paul dans la vie, Buissonneau dans le travail, avec papa au parc Belmont par un beau samedi d’été…Tous ces artistes, tout cet art, toute cette expression, tous ces besoins de dire pour aimer et faire changer, amuser, plaire, faire rire, pleurer, évoluer, créer…Les amis de la ruelle, Stéfan, mon ami d’enfance, le comité des jeunes de Côte-des-neiges avec Vincent Graton, le rassembleur, mon ami sportif et drôle qui avait le bonheur contagieux et l’amour chanceux…mes camarades de classe à l’école nationale de théâtre, que j’adorais, que j’adore toujours mais qui se sont éloignés…Toutes ces équipes, ces troupes, ces pièces, ces amours, ces adieux, ces retrouvailles…vite…vite, avant que ça s’efface… écrivons, ça passe vite, jouissons de chaque seconde; respirons, goûtons, écoutons, parlons, échangeons, mais en tendresse s’il vous plaît, en beauté et en amour…Chanceux tu dis?
Pan pan, t’es mort!
Tant que les américains considèreront l’argent comme un dieu, ils ne prendront pas les décisions sensées face aux armes à feu. Je n’exagère pas; un dieu. Ce n’est pas une figure de style; c’est en voyant la cérémonie quasi religieuse de réouverture de la bourse après les évènements tragiques du 11 septembre, que j’ai pu voir à quel point aux états-unis, l’argent n’est pas un outil, mais bien un véritable dieu. Prévenir les tueries en réduisant considérablement et logiquement la vente des armes à feu, empêcher que des armes d’assaut se retrouvent entre des mains civiles, pourrait sauver des vies, mais ce serait une insulte au dieu Wall Street et ne serait pas payant. Si les États-Unis continuent à ne pas admettre leur grave erreur, dans peu de temps, il y aura des bazookas et des tanks en vente libre pour qu’ils puissent s’auto-détruire de manière encore plus efficace. In NASDAQ we trust. La national rifle association finance les gouvernements qui devraient ensuite leur faire perdre des sommes astronomiques en réduisant leurs ventes? Bien sûr que non; pour avoir et conserver le pouvoir (et faire de l’argent), les gouvernements continuent à faire tout ce qu’elle veut. Toutes les excuses élaborées par la NRA et les présidents, financés par elle, sont évidemment pour faire détourner les yeux et pour bien garder les cerveaux des “croyants au dieu argent” ailleurs que sur les vrais responsables. Eux-mêmes. Mais non, la grande excuse reste: “Ce sont des malades mentaux”. Comme si il n’y en avait pas dans les autres pays des malades mentaux! Pourtant, il n’y a jamais autant de morts causés par les armes à feu que chez eux. Ouvrez les yeux: si les malades mentaux/tueurs américains avaient une fourchette comme arme de poing, il feraient beaucoup moins de dommage. C’est logique… mais pas payant.