Mois: Mai 2016

Les amis de la ruelle

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Quand je jouais, petit, avec vous mes amis, dans la ruelle, j’adorais monter des spectacles et tourner des films 8mm. Vous aviez la gentillesse de participer et de vous plier à mes idées les plus folles. Parfois je jouais dans ces chefs-d’oeuvres, mais pas toujours. Je me rends compte maintenant, suite au décès de mes deux parents acteurs, que le métier de comédien s’est présenté à moi comme une évidence. J’ai sauté dedans à pieds joints, sans aucune appréhension, mais surtout, sans aucune forme de questionnement, quel qu’il soit. Aujourd’hui, un tout petit peu plus vieux, je réalise que j’ai fait l’acteur en grande partie pour montrer à mes parents que je pouvais faire comme eux. Je voulais les épater, être aimé d’eux, encore plus. Par contre, la mise en scène elle, même si elle s’est développée suite à beaucoup de réflexion, est avec moi depuis toujours. Oui, depuis les appels téléphoniques que je faisais à chacun de vous. Il me semble que la phrase que j’utilisais était: « Heille Stéfan, (ou Francine, ou Réjean ou n’importe lequel de vous tous)…Heille, ça te tentes-tu de faire un film?..Envoye-donc! Ça va être le fun!  » Maintenant, à 57 ans, j’en ai des boites pleines de films. Des histoires de fous, souvent absurdes, avec toutes vos belles faces! Mon Dieu qu’on avait du plaisir, vous vous souvenez? Ensuite, après le tournage « dans l’ordre », donc sans montage, après avoir envoyé le film par la poste chez Kodak, l’attente de le recevoir développé, qui durait environ une semaine, était insoutenable et quand la minuscule bobine de deux minutes arrivait par la poste, le visionnement tant attendu lui, devenait l’évènement du siècle. Aujourd’hui, 30 avril 2016, c’est la dernière représentation du « prince des jouisseurs » (c’est le titre de la pièce). C’est aussi la dernière fois que je monte sur une scène, après 35 ans et environ 60 pièces. Et oui, je pense à vous, mes amis de la ruelle.

La compassion

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Oui, je crois en la compassion, je crois au partage, je crois en la vérité, à la gentillesse, à l’amour. Non, je ne crois pas qu’en étant le plus « ordinaire » possible, le plus « comme tout le monde » possible, on se dépasse. Je ne crois pas qu’en se disant les « vraies affaires », sans respect et sans classe, on grandit. Je ne crois pas que sans art, on s’épanouit. Je crois en l’éducation et en la culture. Je crois même qu’avec la culture et l’éducation il y aurait plus de compréhension et moins de guerre. Je crois en toi, je crois en moi, je crois que quand je vais mourir c’est à toi que je vais penser, pas à mon travail. Je crois en l’amour et je crois en la compassion.

Restauration

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Pour en finir avec le sujet: chers amis serveurs et serveuses de restaurants, de plusieurs restaurants, de tous les styles, de tous les prix: « appétit » est un nom masculin. Oui. On dit: UN bon appétit. Le fait de faire la liaison entre le mot « bon » et le mot « appétit » fait que phonétiquement on entende: « BonNE appétit », mais ce n’est que l’effet de la liaison: « appétit » est masculin. Oui, juré.Inutile de dire qu’il est correct de le souhaiter ce bon appétit, mais pas de le suggérer, comme je l’ai déjà entendu. On m’a déjà dit: « j’ vous suggère une bonne appétit ». C’est gentil mais ça se dit pas. 

J’interviens avec un amour sincère et un grand respect pour les serveurs et serveuses de tous ces restaurants que je fréquente et fréquenterai presque tous les jours. X

Amitié

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À quoi je pense? À toi l’ami(e) que je salue ici, de temps en temps, mais que je ne vois plus en vrai, en chair et en os, et qui me manque… pendant que la vie s’effrite, que les secondes sont comptées. Le temps va me manquer, je le sais, je le sens, je le prévois, pour tout te dire, tout sourire, tout rire avec toi. Ta complicité est vivante je le sais, mais cette certitude ne me suffit pas; il faut partager face à face, les yeux dans les yeux, car c’est tout ce qui compte au fond. Je t’aime. x