Mois: janvier 2018
Le chemin
Julius, Nicole Leblanc et moi entre 2 scènes de 4 1/2 vers 1999
En 2017, j’ai perdu dix personnes; des connaissances, des camarades, des amis. Dix. On a beau s’habituer à la perte des être chers, il est normal de se retrouver face à sa propre fin lorsqu’on en perd autant, et ce, si rapidement. Il reste moins de temps en avant qu’en arrière! Plus on vieillit, plus nombreux sont les gens qui nous quittent; c’est dans l’ordre des choses, c’est la loi de la nature.
Aussi, je réalise que suis chanceux de pouvoir continuer à avancer, alors que d’autres sont partis. Je me dois donc de profiter de tout ce que je vis en ce moment, alors que plusieurs ne le peuvent plus.
Je pense très fort à vous mes amis, tous les jours. Dans mes songes, je partage avec vous tout ce qui s’est passé depuis que vous nous avez quittés.
Victor, Jeannine, Jean, Mireille, Julius, Donald, Benoit, Paul, Nicole… je pense à vous très fort, je vous emmène avec moi, en vous racontant, dans les moindres détails, cette folle aventure qu’est la vie qui continue.
Je veux la partager avec chacun de vous que j’ai aimé… que j’aime pour toujours.
Transmission
Encore une fois, chère maman, je te parle ici. Je le fais par écrit parce que je crois que si je marmonnais à voix haute, dans des lieux publics, on me prendrait pour un fou.
Je t’écris donc une fois de plus pour te dire ceci:
Je réalise que sans en avoir l’air, tu m’as appris la vie. Simplement, honnêtement, presque malgré toi, tu m’as inculqué des valeurs d’une grande importance. Tu te souviens?
« Tiens TOUJOURS tes promesses »; celle-là, je ne l’ai jamais oubliée. Bon, j’ai déjà perdu un contrat très payant et prestigieux parce que j’avais donné ma parole pour un petit contrat totalement invisible, avec un cachet de crève-la-faim, mais je sais quand même que j’ai pris la bonne décision.
Ah oui celle-là: « Tu t’en souviendras pus l’jour de tes noces! » Même si je me suis marié deux fois, cette phrase m’a aidée à de nombreuses reprises et m’aide encore souvent maintenant, même à 58 ans; elle me sécurise.
Je me souviens aussi de: « Quéssé qu’il dit? J’comprends rien, « y’ phlase!!!! » Oui ou non? C’pas compliqué ça! » Tu avais bien raison: pourquoi compliquer les choses; vive le pouvoir du «gros bon sens »
Et la plus forte: en quittant cette terre, ton dernier message a été celui d’une femme qui a dû se débrouiller toute seule pour élever un fils qui maintenant pense souvent à toi, toi qui lui a transmis le vrai, l’important, l’essentiel: l’amour.
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