Mois: juillet 2020
Manipulation
À voir la façon dont les gens sont manipulés par des gens payés pour le faire, sur tous les réseaux, de façon à emmener l’opinion publique où ils veulent, à voir l’agressivité qui y règne maintenant, la détresse, l’adhésion à des espèces de sectes de la fausse vertu, à voir des camarades, des connaissances, tomber dans le panneau de cette propagande haineuse et destructrice, je dois remettre en question (encore une fois) ma présence sur ces réseaux. J’essaie de surveiller la nourriture que je donne à mon corps, je dois le faire aussi pour mon cerveau. À ceux qui croient encore que l’amour est le sentiment essentiel, le véhicule, le modus operandi d’une vie en société, je suis avec vous. Je n’adhèrerai jamais à quelque forme de haine que ce soit. Je vous aime.
RETOUR AUX SOURCES
RETOUR AUX SOURCES
Je suis de retour. Je suis rentré à la maison, après un voyage de près de quarante ans. Je suis revenu dans l’appartement où ma mère a vécu pendant 50 ans. Vous dire l’effet que ça me fait mes amis ! Je m’installe tranquillement. Doucement, en observant tout, je suis ouvert à toutes les sensations. Chaque petit espace dans l’appartement a une signification marquante; je peux raconter l’histoire de chaque latte de bois, de chaque grain de plâtre, de chaque poignée de porte… Comme le cerveau humain est bien conçu, je ne conserve que les plus beaux, les plus enrichissants, les plus merveilleux souvenirs. Les essentiels. Ceux qui bouleversent. Et ils sont nombreux: le plancher de ma chambre, usé et rayé par les bâtons de hockey, que je vois, même sous le vernis (oui, à l’intérieur), la vue de l’Oratoire quand je suis étendu sur mon lit, l’endroit où j’ai appris au téléphone que j’étais accepté à l’école nationale de théâtre, ce qui allait changer ma vie, mes anniversaires pendant lesquels je devenais « Le roi de la ruelle », les réceptions avec Olivier Guimond, Denis Drouin, Paule Bayard, la première Bobinette au début des années 1960, Guy L’écuyer, Rolland Guay, le réalisateur des « Enquêtes Jobidon », Monique Mercure, Jeanine Sutto, …mon ami Stéfan et sa maman Françoise, mon parrain Daniel qui a été essentiel dans ma vie. Comme j’aimais et comme j’aime toutes ces personnes! Tout me revient; je me souviens des tests de maquillage destinés à enlaidir ma mère pour le rôle de « Bec de lièvre » dans le film « Il était une fois dans l’est ». André Brassard et Michel Tremblay étaient avec nous, je retrouve le décor naturel et intact qu’on retrouvait dans tous les films 8mm que je tournais avec mes « amis de la ruelle ».
J’ai immédiatement revu l’endroit dans la maison où j’ai dit « Je t’aime » pour la toute première fois…
Bien sûr, je pense à ma mère et à mon père qui ont vécu ici ensemble, avec moi pendant huit ans, et qui m’ont donné, entre autres, les plus beaux Noëls de ma vie.
Je vous entends déjà! Eh bien non, sachez que je ne veux pas retourner dans le passé, je ne suis pas de ceux qui pensent qu’avant tout était plus beau. Mais, oui, je suis nostalgique, car j’aime me souvenir. Je veux me rappeler tous mes fantômes, qui, pour remplir mes rêves, reviennent quand j’ai besoin d’eux.
Aussi, je ressens une immense gratitude en réalisant la chance que j’ai eue, que j’ai toujours, et que je continuerai d’avoir, en fréquentant des amis aussi fidèles que vous et en plongeant dans l’avenir avec une joie et un enthousiasme débordant, en pensant à ceux qui sont là et qui le seront pour l’éternité.
Alain