Alain

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Lettre de mon chien:

« Alain,

Je connais ton prénom même si je ne l’ai jamais prononcé.
Je t’écris ce petit mot pour te remercier du fond du cœur.
En 2010, tu as rendu visite à Cécile, mon éleveuse, pour choisir un ami à vie. Et tu m’as choisi. Merci. Ce que tu ne savais pas, c’est que ma vie serait très courte. Seulement sept ans.
Mais tu sais, je ne me plains pas! Ce furent sept années merveilleuses.
Tu m’as touché, tu sais… Oui, c’est la première fois que je t’en parle; entre le moment où tu m’as adopté au chenil et le moment où tu es venu me chercher, il s’est passé beaucoup de choses. Tu as dû attendre longtemps. Encore merci. Ma maman m’avait fait mal, sans le vouloir. Elle m’a mordu, ça s’est infecté, et j’ai attrapé une méningite. J’ai été obligé d’aller à l’hôpital et d’y rester plusieurs jours. Toi, tu savais tout ça, parce que Cécile te tenait au courant, et tu attendais. Tu m’attendais. Même si Cécile t’a dit que je pourrais avoir des séquelles et qu’elle te proposait d’adopter un autre chien, toi… tu me voulais, moi. Alors tu m’attendais. Merci. Merci d’avoir attendu.
Tu sais, c’est beaucoup d’amour à recevoir. Je n’ai donc pas pu m’empêcher de t’en donner après, moi aussi. Le plus que je pouvais. Je sais que tu l’as ressenti, car tu me l’as dit quand j’étais dans tes bras au moment où j’ai dû partir pour toujours. Je t’ai entendu pleurer pendant que je m’envolais.
Je n’ai finalement eu aucune séquelle de la méningite, à part un œil qui disait un peu merde à l’autre.
C’est toi qui disais ça.
J’ai eu sept ans de vie magnifiques, Alain! On a joué, on a marché, tu m’apprenais plein de choses, je te faisais rire. On était tellement bien! Quand je te sentais heureux, je l’étais moi aussi. Quand tu n’allais pas bien, j’étais là pour toi. Je le suis encore, tu sais… tout à côté. Et je pense souvent à toi. Je pense souvent à toi parce que je te ressens très fort, tous les jours. Je sais que, toi aussi, tu es avec moi.

Merci Alain.
Tu n’es pas obligé de me répondre parce que c’est étrange mais, je sens, en t’écrivant, que tu me parles un peu toi aussi en même temps.
Je t’aime.

Oscar, ton chien
2010-2017 « 

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